Monthly Archives: avril 2018

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Les Cahiers de Beauport du n°9 (2003) au n°23 (2018)

 

Sommaire du N°23 – 2018 :

Avec sept aquarelles de Jo Balanant

  • Yves Le Bonniec : Deux membres de la communauté de Beauport Francs-Maçons au XVIIIe siècle
  • D’après les recherches d’Annie-Claude et Yves Ballini, Michel-Yves Bernard, Jacques Le Tron :
    La congrégation du scapulaire blanc
  • Jean-Yves Le Moing : Les noms de lieux autour de Beauport
  • Jean-Paul Le Buhan : Le pentagramme de Beauport 
  • À propos du classement de l’abbaye
  • Annie-Claude Ballini : La tempête de 1922
  • Le chandelier pascal de Beauport en tenue de soirée
  • Une borne-tampon jacquaire à Beauport
  • Yves Le Bonniec : 60 ans d’études sur Beauport

Sommaire du N°22 – 2017 :

  • La noblesse et Beauport au XIIIe siècle  (résumé de la conférence d’Yves Coativy par Yves Le Bonniec)
  • Jean-Claude Meuret : Une abbaye et sa mise en valeur agraire : Notre-dame de La Roë
  • Annie-Claude Ballini : Entre Bretagne et Anjou : La Primaudière
  • Annie-Claude Ballini : Un prieuré prémontré en forêt de La Guerche de Bretagne
  • Chloé Martin : La production de sel sur le littoral des Côtes-d’Armor
  • Annie-Claude Ballini : Charles Hamonic – un peintre à Beauport
  • Yves Ballini : Liste des chanoines de Beauport prieurs-recteurs en paroisses aux XVIIe et XVIIIe siècles
  • Annie-Claude Ballini : Simulation ou pathologie psychiatrique ?  L’affaire Puluard (1717) – un procès dans la juridiction de Beauport

Sommaire du N°21 – 2016 :

  • Georges Provost : Le clergé bretonnant dans le Goëlo aux XVIIe et XVIIIe siècles
  • Hervé Lorant : Entre le maigre et le gras : la culture alimentaire à Beauport sous l’Ancien Régime
  • Annie-Claude Ballini : Les repas d’exception à Beauport à la fin du XVIIe siècle
  • Annie-Claude Ballini : Présentation du « repas des deux évêques » – soirée du 22 avril 2016
  • Annie-Claude Ballini : Le repas des deux évêques
    avec une lettre de la marquise de Sévigné et une lettre de la princesse Palatine
  • Annie-Claude et Yves Ballini : L’abbaye en crise vers 1600 : mythe et réalité
  • André-Yves Bourgès : Réflexions sur le vocable de l’abbaye de Beauport
  • André-Yves Bourgès : Beauport et le complot blésiste de 1422

Sommaire du N°20 – 2015 :

  • Beauport de vives voix (textes des lectures théâtralisées des 2 juin 2012 et 5 octobre 2014)
  • Jean-Paul Cornec et Pierre Labat : Une histoire de cadrans solaires
  • Yves Ballini : Un chanoine des Lumières à Beauport : Claude Le Duc
  • André-Yves Bourgès : Les saints de Beauport
  • Dominique Béneult et John Renouf : Une présence anglaise à Beauport : le « marbre de Purbeck  » (XIIIe)

 Sommaire du N°18-19 – 2014 : Spécial 20e anniversaire

  • Max Querrien : La renaissance de l’abbaye de Beauport à la fin du XXe siècle
  • Dominique-Marie Dauzet : Les Prémontrés de saint Norbert à nos jours
  • Frédéric Morvan : Alain de Bretagne (1154-1212) fondateur de l’abbaye de Beauport
  • Magali Coumert : La formation de la Bretagne
  • Jean-Paul Le Buhan : Les signes sur la pierre ou les murs murmurent
  • Beauport de vives voix (titres des textes des lectures théâtralisées du 2 juin 2012)
  • Amélie Nabucet et Anthony Guillemot : Nicolas Fouquet face à l’abbaye de Beauport
  • Pierre Le Buhan : Crimes de sang et justice dans les Côtes-d’Armor (XVIIe-XVIIIe siècles)
  • Claude Roy : L’abbaye de Beauport dans la photographie et la carte postale

 Sommaire du N°17 – 2012 :

  • Annie-Claude Ballini : La sacristie de Beauport ou l’histoire d’une redécouverte
  • Jacques Dervilly : Entre Beauport et Lancerf. La Chanson (perdue) d’Alain Barbetorte
  • Yves Ballini : Dictionnaire biographique des chanoines de Beauport aux XVIIe et XVIIIe siècles
  • Yves Ballini : Une carte postale de Beauport pour Constantinople

 

 Sommaire du N°16 – 2011 :

  • Hervé Le Goff : Paimpol au temps de la Ligue, une illustration en histoire de l’effet papillon
  • Annie-Claude Ballini : Exilés et lettres de cachet à l’Ile Verte et à Beauport aux XVIIe et XVIIIe siècles

 

  

 Sommaire du N°15 – 2009-2010 :

avec des reproductions d’estampes originales de Pierre Gallian.

  • Musique et poésie en Beauport – évocation de la soirée du 5 juin 2009
    avec les textes lus par Élisabeth Margoni : « Le testament du frêne » de Laurence Meiffret, et « La visite de Beauport » du chanoine Le Sage.
  • Pascale Techer : L’église Notre-Dame de Beauport : étude archéologique, hypothèses de progression du chantier
  • Annie-Claude Ballini : Les prémontrés à Bréhat
  • Henri Volf : L’église de Bréhat
  • Yves Ballini : La fin du corsaire fantôme – relecture et identification des tombes du porche de l’église de Bréhat
  • Annie-Claude Ballini (d’après Jean-François Jacq) : La course à Paimpol et Bréhat au XVIIIe siècle
  • Annie-Claude Ballini (d’après Guy de Lummen) : Louis Robert, premier photographe de l’abbaye de Beauport

Sommaire du N°14 – 2008-2009 :

  • Yves Le Bonniec : La visite d’Augustin Le Scellier à Beauport (1651)
  • Amélie Nabucet : Quelques pistes inédites pour l’histoire de Beauport – Fondation et essor – XIIe-XVe Les possessions britanniques de l’abbaye de Beauport – Essai de reconstitution des paysages historiques de l’abbaye de Beauport
  • Pascale Techer : Mémoires de pierres … du dépôt lapidaire à une redécouverte de l’abbaye

 

 Sommaire du N°13 – 2007-2008 :

  • Olivier Levasseur : Les difficiles débuts de l’ostréiculture dans la région de Paimpol (du 18e siècle à 1914)
  • Laurent Primot : Histoires d’huîtres
  • Jacques Dervilly : Crimes et châtiments à l’abbaye
  • Annie-Claude Ballini : Moines et démons
    présentation de l’exposition d’Anne-Marie Ollivier-Henry au manoir presbytéral d’Yvias
  • Spectacle historique du 16 juin 2007 : La folle journée d’Yvias
    chronique d’une sédition contre l’abbaye de Beauport en 1755 – avec la troupe Dawa’ Breizou – scénario et mise en scène de Samuel Péron
  • Annie-Claude Ballini : La sédition d’Yvias, un évènement historique
  • Samuel Péron : La nuit du patrimoine d’Yvias

Sommaire du N°12 – 2006-2007 :

  • Laurent Primot : Autour de l’abbaye … Cruckin
  • Olivier Charles : Séculiers et réguliers – le monde des chanoines en Bretagne à la fin de l’Ancien Régime
  • Annie-Claude Ballini : Le chanoine Leuduger est-il « l’inconnu de Beauport » ?
  • Amaury Chauou : La Bretagne entre Capétiens et Plantagenêts, 1153-1204

 

  Sommaire du N°11 – 2005-2006 :

  • Gaëlle Demanet : Beauport et Daoulas ou l’impossible union de deux abbayes (1677-1719)
  • Voix de Kérity, récits et chants, 13 textes évoquant Kérity et Beauport lus lors de la soirée du 11 juin 2005 dédiée à la mémoire de Michel-Yves Bernard

 

 

Il n’y a pas eu de Cahier de Beauport en 2005, année où nous avons décidé pour notre revue annuelle de passer de l’année civile (publication pour décembre) à l’année universitaire (publication pour juin) ; le Cahier n°10 (décembre 2004) a été suivi du Cahier n°11 (juin 2006).

Sommaire du N°10 – 2004 :

  • Louis Chauris : Recherches préliminaires sur la provenance des pierres de construction de l’abbaye de Beauport
  • Virginie Trévian : Abbaye ND de Beauport au XIIIe siècle : la salle capitulaire et le réfectoire
  • Olivier Levasseur : L’étonnante histoire des pêcheries de Beauport (XVIe-XVIIIe siècles)

 

 Sommaire du N°9 – 2003 :

  • Amandine Venet : L’obituaire de Beauport
  • Annie-Claude Ballini : Granges et prieurés de Beauport
  • Michel-Yves Bernard : Le pardon de Notre-Dame de Beauport

 

Les permanences

Grace à la municipalité de Paimpol, l’association dispose depuis 2007 d’un local situé au 2e étage de la villa Labenne, 16 rue Bécot, 22500 Paimpol. 

L’association y tient une permanence le premier vendredi de chaque mois de 14h à 17h: l’occasion de découvrir la documentation de l’association, de se procurer un numéro récent ou plus ancien des Cahiers de Beauport … et de faire connaissance avec la villa Labenne.

D’autres rencontres sont possibles sur rendez-vous préalable : 02 96 55 94 16 ou amisdebeauport@orange.fr

plan de situation de la villa Labenne à Paimpol

 

Les archives de l’abbaye de Beauport

   La série H des archives départementales des Côtes-d’Armor conserve les fonds d’abbayes (14), de prieurés (30) de couvents et de communautés religieuses ainsi que d’ordres religieux qui existaient avant la Révolution sur le territoire du département actuel des Côtes-d’Armor ou qui y possédaient des biens sans y avoir leur siège principal.

   Il convient de noter également que c’est dans cette série, consacrée aux archives du clergé régulier, que l’on trouve les plus anciens documents conservés aux Archives départementales des Côtes-d’Armor.

   Le fonds de l’abbaye de Beauport comprend 52 articles (dont 2 registres) cotés respectivement de H 36 à H 87. Cet ensemble documentaire représente à lui tout seul un très beau « gisement d’archives » qui couvre la période 1198-1790, et occupe près de dix mètres linéaires de rayonnages. On y trouve d’abord une série de documents qui attestent les droits et les privilèges primordiaux de l’abbaye (charte de fondation, chartes de donation, bulles pontificales, livre déal, inventaires). Une importante série regroupe 35 liasses qui nous renseignent sur la vie des paroisses administrées par les chanoines de Beauport. L’abbaye possédait en effet des paroisses dont elle touchait les dîmes, en échange du service religieux qu’elle assurait ou faisait assurer (cette mission pastorale différenciait les Prémontrés des autres ordres implantés en Bretagne).

   Enfin, un dernier ensemble évoque la vie quotidienne des chanoines, les travaux aux édifices, les comptes et les rentiers. Soulignons ici le caractère exceptionnel de cet ensemble, car il est très rare que les archives des abbayes prémontrées installées en France aient été conservées de manière aussi conséquente. Ce fonds unique et d’une très grande richesse permet de mesurer, au regard de l’étendue de la seigneurie ecclésiastique de l’abbaye prémontrée, aussi bien son influence spirituelle que son rôle économique. De plus, il rend possible de compléter et de préciser bien des points de l’histoire de l’abbaye. ll a fait l’objet d’un classement et de la rédaction d’un instrument de recherche.

Le fonds 1 Q des archives départementales concerne la séquestre, l’administration et les contentieux des biens nationaux de première origine ; notamment du 1 Q 101 au 1 Q 179 pour les établissements religieux, dont Beauport : 1 Q 154-155-156. 

 

Nomination d’un archiviste à Beauport le 31 juillet 1744 (AD 22 / H 41)

Beauport, une abbaye prémontrée en Bretagne

Les grandes heures de Beauport

Fondations

La fondation de l’abbaye de Beauport s’inscrit à la fin de la vague de renouveau monastique des XIe et XIIe siècles. Vers 1170-1180 le comte Henri, apparenté à la famille ducale, fonde une abbaye dans l’île de Saint-Rion en baie de Paimpol; cette dernière est confiée à des chanoines suivant la règle de l’abbaye de Saint-Victor de Paris.

En 1198 le pape Innocent III confirme l’abbaye de Saint-Rion dans ses droits et possessions situés dans le Goëlo, dans les diocèses de Saint-Brieuc, Dol et Tréguier, ainsi qu’en Angleterre dans le diocèse de Lincoln.

En 1202 le comte Alain de Goëlo transfert les biens de Saint-Riom dans une nouvelle fondation, l’abbaye de Beauport, mieux placée pour desservir les paroisses. Ce sont des chanoines prémontrés venus de l’abbaye de La Lucerne en Normandie qui s’y établissent. Les circonstances de cette refondation sont très difficiles à apprécier. Les rapports de forces et les conflits politico-religieux ont certainement joué un rôle (dans le cadre de la fin des prétentions archiépiscopales de Dol en 1199).

Contrairement aux abbayes cisterciennes, la nouvelle abbaye renoue avec les installations côtières et insulaires du début du monachisme celtique. De plus sa situation particulière en interface terrestre et maritime lui permet de prospérer en bénéficiant d’un environnement complexe et diversifié. Beauport hérite des possessions de Saint-Riom ; mais elle est plus richement dotée par ses fondateurs rejoints par de nombreux donateurs, aux biens (terres, bois, pêcheries, granges, moulins) s’ajoutent des privilèges (droits de mesurage sur les grains, foires de Paimpol, dîmes, etc.) complétés par des exemptions.

L’essor médiéval

Du XIIIe au XVe siècles, l’abbaye se développe rapidement : les chanoines de Beauport jouissent d’une grande influence car ils relèvent directement de l’autorité du pape et non de celle des évêques. Ils possèdent depuis 1239 le droit de haute et de basse justices sur leurs vassaux. Dès le XIIIe siècle les chanoines instaurent un système de prêts bancaires, pratiquant des taux modérés, dont le succès contribue à l’enrichissement de la communauté. L’abbé de Beauport obtient en 1456 le droit de porter la crosse et la mitre. Sur le plan économique, l’abbaye devient une importante seigneurie qui marque son empreinte sur le paysage (construction de digues et talus, aménagements hydrauliques, exploitation du sel). Afin de faciliter la gestion territoriale de leur patrimoine, les Prémontrés partagent leur juridiction en deux zones fiscales nommées bailliages : au nord celui de Beauport, au sud celui du prieuré des Fontaines (près de Châtelaudren).

Beauport participe même au début de la grande pêche lointaine (Terre-Neuve, Islande) comme en témoigne l’acte signé le 14 décembre 1514 entre l’abbaye et les habitants de l’île de Bréhat.

La commende

En 1516 le concordat de Bologne conclu entre le roi de France François 1er et le pape Léon X instaure le système de la commende : au lieu d’être élus par les membres de leur communauté, les abbés sont désormais désignés par le Roi. Les Prémontrés s’opposèrent longtemps à cette mesure, qui ne devint effective à Beauport qu’à partir de 1539.

Divers actes constatent les dégâts subis par l’abbaye pendant les guerres de la Ligue ; l’état major des anglais, alliés des « royaux », s’installa même un temps à Beauport.

La situation s’aggrave tant au début du XVIIe siècle que l’abbé de la Lucerne est chargé de réformer Beauport en 1606. Les chanoines refusent la réforme et c’est seulement le 1er mars 1630 que les anciens religieux consentent à accepter le changement à condition qu’ils en soient exemptés eux-mêmes. Mais le délabrement se poursuit encore car il faut attendre le milieu du XVIIe siècle pour que des mesures énergiques soient décidées.

Le « grand siècle ›› de Beauport (1654-1763)

Sous l’impulsion de prieurs énergiques (Vincent Royer, Louis Le Guével, Julien Duhal et Balthazar Féger), une restauration de la règle et des bâtiments est entreprise pendant la seconde moitié du XVIIe siècle jusqu’au milieu du XVIIIe siècle. Les bâtiments sont restaurés et agrandis : élévation de tous les bâtiments, transformation de l’église selon le goût baroque, édification d’un clocher, jardins ornementaux, aménagement de logements pour les hôtes, d’une bibliothèque, d’une infirmerie, etc.

Beauport acquiert un rayonnement spirituel et intellectuel. En 1686, l’abbaye se dote d’un tiers ordre : «la confrérie du scapulaire blanc ››. Des cours de philosophie et de théologie y sont dispensés des 1698. Cette période de redressement s’achève avec le priorat de Balthazar Féger (1740-17ó3) qui entreprend les derniers grands travaux dans le domaine proche de Beauport (reboisement, asséchement de l’étang salé) ainsi que la rédaction du livre déal de l’abbaye de Beauport (registres H36 et H 37 aux archives départementales). Dans la nomenclature des abbayes de France dressée en 1768, Beauport compte vingt-cinq chanoines : 19 résident à l’abbaye et 13 desservent les paroisses comme curés-prieurs.

Le déclin

Après 1763, Beauport, comme la plupart des établissements réguliers, décline 1 : l’entretien des bâtiments et des digues, les conflits incessants avec les commendataires, la multiplication des procès, l’effondrement des vocations, entraînent de grandes difficultés. Cependant l’abbaye arrive à maintenir son noviciat jusqu’à la Révolution. Quand cette dernière arrive, l’abbaye est en pleine anarchie : le dernier abbé commendataire (par ailleurs aumônier de Louis XVI), Alphonse de Pontevès, exige une pension de 19000 livres. La vie quotidienne à l’abbaye devient difficile tandis que certains prieurs-recteurs se révoltent contre leur hiérarchie.

La Révolution

Les décrets de février-mars 1790 instaurant la sécularisation et la mise en vente des biens du clergé mettent un point final â la destruction des ordres réguliers entreprise des le règne de Louis XV par la «commission des réguliers ›› qui préfigurait à partir de 1760 les décisions prises par l’assemblée constituante.

En 1790, l’abbaye est mise en vente comme bien national. Après une expertise, elle est évaluée à 43020 livres.

En 1792, le négociant armateur paimpolais Louis Morand se porte acquéreur mais fait différer la vente afin d’obtenir une expertise plus favorable. Il faut attendre le 90 juillet 1796 pour que le domaine de Beauport soit acheté par 3 propriétaires ; Louis Morand et Pierre Sérel-Desforges de Paimpol et Charles Le Brigant de Pontrieux, pour le prix de 54736 livres 10 sols. Le domaine est partagé en trois lots par tirage au sort et restera privé jusqu’en 1999.

Ruines de l’église abbatiale de Beauport (lithographie du XIXe siècle)

Le XIXe siècle

En 1820, Félicité de Lamennais, séduit par la ruine romantique, songe à acquérir Beauport afin d’y installer une académie de savants et d’écrivains; mais ce projet n’aboutit pas.

En 1835, Prosper Mérimée, inspecteur des monuments historiques, visite l’abbaye et transmet un rapport détaillé au ministre Guizot en vue du classement du monument qui intervient en… 1869.

En 1838 la municipalité de Kérity, dont dépend Beauport depuis 1831, achète les bâtiments de l’aile orientale afin d’y installer la mairie et les écoles.

En 1845, le comte polonais Poninski, gendre de Louis Morand, devient propriétaire de l’autre partie du domaine. En 1890, la municipalité de Kérity qui a quitté Beauport, vend sa part à Joseph Bonnaterre, héritiers des Poninski. Désormais l’ensemble des bâtiments appartient à une même famille : Bonnaterre puis Gomond.

La renaissance (XXe et XXIe siècles)

Le domaine de Beauport resta privé jusqu’en 1992, date de son rachat par le Conservatoire du littoral. La fin du XXe siècle fut marquée par d’importants travaux de restauration tout en évitant la reconstruction. Des fouilles programmées furent réalisées entre 1997 et 2003, et une politique culturelle fut mise en place. Le site de Beauport représente aujourd’hui 136 ha de rivages et de bois qui forment un écrin autour de l’abbaye, définitivement protégée.

Annie-Claude BALLINI
présidente de l’Association des Amis de Beauport

Excursions

 

Excursion de la Saint-Norbert 2019 en car grand tourisme :

« Escapade en pays d’Argoat » dimanche 23 juin

Avaugour, Saint-Fiacre, Saint-Pever, Magoar,
repas bio chez Coriandre à Trémargat,
Lanrivain, musée du manoir breton à Bodilio

sur réservation, tarif de 38 € par personne tout compris (transport, repas avec boisson, entré au musée)
Inscriptions ouvertes auprès de l’association.

 

Liens vers les descriptifs des excursions des années récentes :

Excursion du 20 juin 2018 : « Excursion dans le pays de Dol »

Excursion du 25 juin 2017 : « Les dépendances de Beauport en Goëlo : granges, prieurés, églises et presbytères » 

Excursion du 26 juin 2016 : « Aux confins de la Bretagne, abbaye et prieuré en forêts de Craon et de Juigné » 

Excursion du 21 juin 2015 : « Abbayes du Finistère de Landevennec à Notre-Dame des Anges (aber Wrac’h) » 

Excursion du 28 juin 2014 : « La diagonale des abbayes bretonnes »
Ste-Croix de Guingamp, ND de Langonnet, Ste-Croix de Quimperlé, St-Maurice à Clohars-Carnoët 

Excursion du 23 septembre 2012 : « Sur les pas de Nicolas Fouquet dans les bois de Beauport », balade contée 

Excursion du 5 juin 2011 : « Abbayes de Normandie » : Hambye, Mondaye, Ardenne 

Excursion du 26 juin 2010 : Scriptorial d’Avranches et abbaye de La Lucerne 

Excursion du 20 juin 2009 : croisière « Au gré des flots – Moines et corsaires dans l’archipel de Bréhat » 

 

et auparavant :

Saint-Rion, Bon-Repos, Coatmalouen, Daoulas, Landévennec, Saint-Magloire de Léhon
et plusieurs anciennes dépendances de Beauport

ainsi que la mémorable croisière monastique du 30 juin 1996 à bord de trois vieux gréements

Il était une fois l’abbaye de Beauport

Il était une fois l’abbaye de Beauport
Contes, récits et traditions orales

rassemblés par un collectif des Amis de Beauport

illustrés par Anne-Marie Ollivier-Henry

ouvrage préfacé par Daniel Giraudon

 

Avant-propos (présentation du livre) :

Cet ouvrage est d’une nature résolument originale. Aux récits récoltés par les cueilleurs de légendes répond la technique de « mémoire de papier » de l’artiste Anne-Marie Ollivier-Henry. Alchimie subtile et improbable ! D’un côté la matière volatile d’une littérature orale dispersée dans les mémoires, de l’autre la singularité d’une œuvre picturale inspirée par le légendaire de l’abbaye.
Parmi les cueilleurs de légendes il y a certes les plus grands tels Luzel ou Sébillot, mais notre objectif était de mettre en lumière des collecteurs inconnus tels que Pierre Bernard, qui pendant quatre décennies usa sa plume dans le flamboyant hebdomadaire républicain de la cité des islandais : le Journal de Paimpol. Et puis il y a les modernes épigones de Luzel et Sébillot, ceux qui aujourd’hui encore continuent à glaner les traditions orales sur les chemins du Trégor et du Goëlo, à noter la parole oubliée sur la toile cirée des tables de cuisine auprès d’informatrices et d’informateurs qui détiennent quelques bribes de la mémoire ancienne ; ceux-là se reconnaîtront.
Les récits présentés mettent en scène uniquement la « matière de Beauport » : les chanoines prémontrés devenus des moines dans la tradition populaire, et des légendes recueillies autour de l’abbaye dans les paroisses qui dépendaient autrefois de sa juridiction. Nous avons fait le choix d’écarter les récits mettant en scène les moines récollets de l’Île Verte, souvent confondus avec les religieux de Beauport et les cénobites de Saint-Rion, ainsi que ceux des saints traditionnels locaux (Maudez), à l’exception de saint Yves dont la légende dorée est bien vivante dans le Goëlo, particulièrement autour de Beauport.
À la fin de l’ouvrage vous trouverez une notice se rapportant à chacun des textes ainsi qu’une présentation des « cueilleurs de légendes ».

 

Meilleurs souvenirs de Beauport

Meilleurs souvenirs de Beauport

Cet ouvrage collectif coordonné par Annie-Claude Ballini propose au lecteur une visite du domaine de Beauport à travers la photographie. Dès le XIXe siècle l’abbaye attira de nombreux photographes : pionniers de ce procédé nouveau, éditeurs de cartes postales, touristes en quête de pittoresque, locataires de ces lieux magiques où ils habitaient quelques mois ou pendant l’année. Tous ces clichés, aujourd’hui dispersés, ont été sélectionnés et rassemblés par les Amis de Beauport et permettent de mesurer le travail accompli par tous les acteurs de la « renaissance » de l’abbaye.
Gageons que ce petit livre fera découvrir aux amoureux de Beauport quelques secrets encore bien cachés.
Les auteurs : Annie-Claude Ballini, Françoise Lépinette, Yvon Ollivier-Henry, Claude Roy, Jean-Jacques Varlez, Henri Volf, Yves Ballini.

Programme 2019

Programme 2019

Vendredi 12 avril à 20h30 dans la salle de réunion des bâtiments administratifs :
« Saint-Macaire en Baguer-Pican (près de Dol) – une possession éloignée de Beauport » :
conférence de Bernard Pointel (historien du Pays de Dol, association François Duine) 

       Saint-Norbert 2019 en juin

Samedi 15 juin à 20h30 dans la salle au Duc :
Concert de la Saint-Norbert en partenariat avec l’APAC
« Invitation au voyage : du sacré au profane » par le Chœur de chambre Kamerton.

Vendredi 21 juin visite et conférence autour du bâtiment au Duc :
– à 16h00 : découverte de la salle au Duc avec Claudie Herbaut (réservée aux adhérents)
– à 17h30 dans la salle de la Pomme : « Nouvelles observations sur le bâtiment au Duc » :
conférence de Claudie Herbaut, historienne du patrimoine – ouverte à tous

Dimanche 23 juin : Excursion
« Escapade en pays d’Argoat » :
Avaugour, Saint-Fiacre, Saint-Pever, Magoar, repas bio chez Coriandre à Trémargat,

Lanrivain, musée du manoir breton à Bodilio
sur réservation, tarif de 38 € par personne tout compris (transport, repas avec boisson, entrée au musée)
        Inscriptions ouvertes auprès de l’association – ou inscription en ligne en fin d’article

       Nouveauté de cette année 2019 : programmation d’automne

Vendredi 6 septembre à 20h30 dans la salle de la Pomme :
« Histoire de cidres »
conférence d’Yves Le Marec, artisan cidrier à Paimpol 

Samedi 5 octobre à 20h30 dans la salle de la Pomme :
« Gramercy Park Hotel », duo narration-guitare
par Yves Catho et Jean Thiberville sur un texte de Laurent Gaudé 

Vendredi 29 novembre à 20h30 dans la salle de la Pomme :
« Les ossuaires de Bretagne »
conférence de Georges Provost, professeur à université de Rennes II 

 

Entrée gratuite pour les conférences